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Extension d’une maison
Contexte
Le projet prend place sur une parcelle de 710 m² dont la profondeur s’organise selon un axe est-ouest, avec un accès principal aménagé depuis la partie ouest. Inscrite dans un tissu résidentiel composé à la fois de maisons et d’immeubles d’habitation, la parcelle s’insère dans une trame urbaine mixte où se côtoient différentes échelles bâties.
Deux constructions structurent l’espace : en fond de parcelle, une petite annexe discrète marque la limite du jardin, tandis qu’en front de rue s’impose la maison principale, organisée en L. Édifiée en pierre et couverte d’ardoises, elle illustre l’architecture traditionnelle locale et constitue l’élément identitaire majeur du site.
Le projet consiste en la réhabilitation de la maison existante et en son extension afin de répondre aux usages du commanditaire. La façade sur rue est conservée dans son intégrité, à l’exception d’une ouverture pratiquée pour intégrer un garage. Celui-ci, ainsi que l’accès piéton à la parcelle, sont protégés par une grille métallique noire. Les lamelles de la porte de garage reprennent la modénature des baies existantes, créant une continuité avec l’existant. Leur finesse et leur profondeur offrent un jeu de perception changeant selon l’angle de vue et animent la façade.
L’extension se développe en trois volumes qui dialoguent entre eux et avec l’existant. Au rez-de-chaussée, un premier volume horizontal accueille les espaces de vie et s’ouvre largement sur le jardin. Posé sur pilotis, il se décolle légèrement du terrain naturel, ce qui permet de maintenir un niveau intérieur homogène tout en réduisant l’impact visuel de la construction et la nécessité de terrassements.
À l’emplacement de l’ancienne extension en brique, un volume vertical prend place et abrite la circulation intérieure de la maison. Sa connexion avec l’existant est marquée par une faille vitrée courant sur trois niveaux, qui introduit lumière et transparence dans la composition.
Enfin, un volume en R+1, de forme parallélépipédique, vient surplomber le rez-de-chaussée. Dans le prolongement de la cage d’escalier et en relation directe avec la maison voisine, il parachève l’unité architecturale de l’ensemble et affirme l’écriture contemporaine du projet.